Mes sources sont celles de BDGEST !
Annonce
Réduire
Aucune annonce.
une relecture de nos vieilles BDs
Réduire
X
-
crotte de bique
Envoyé par Nefertum Voir le messageattention, il semble que les vues de la colorisation 2025 ne soient pas bonnes en terme de rendu (cmjn vs rvb)je me réjouissais déjà
en plus moi je ne peux pas le voir avant de l'acheter
pour Yokomerci des précisions
j'aime beaucoup ces couleurs
bien mieux que l'édition 46
Commentaire
-
une étrange affaire
je viens de trouver chez un bouquiniste une édition originale de Les Vacances du petit Nicolasoh, rien de valeur
livre de poche 1962 - il faut dire qu'en CHuiche allemande les profs de français le faisaient lire à leurs élèves
ici un prof de langue enseigne toujours sa langue maternelle
et fait de son mieux pour intéresser les gamins
tout en leur enseignant une langue vraiment vivante
ce qui est très intéressantc'est qu'il y a quatre nouvelles qui ne sont plus présentes dans les éditions suivantes, un séjour en Bretagne dont Anne se servira quand elle fera son recueil de faux
dans l'Ile aux embruns, j'ai immédiatement noté les dernières pages
et bien sûr j'ai immédiatement pensé au gag de Achille Talon, 275, 1973
et aucune allusion à l'auteuralors même que Greg cite normalement ceux qui l'ont aidé
ce qui est effarant c'est que ce gag parait dans Pilote, dont le rédac-chef n'est autre que Goscinny
je n'arrive pas à croire que Greg ait sorti ça sans permissionalors une sorte d'hommage
Dernière modification par Mormiter Pacha, 21 janvier 2025, 15h24.
Commentaire
-
Casterman et EP Jacobs ont assassiné Georges Remi
s'il est vrai que je suis moins fasciné par les dessins d'Hergé que par ceux de Franquin, Tillieux, ou même Willvous devez savoir que je le considère comme peut être pas forcément le plus grand
mais tout au moins le premier auteur de bandes dessinées
et leur véritable créateur
dès son deuxième album, Tintin au Congoil fait preuve d'un extraordinaire talent d'évocation, et il réalise pour la première fois le miracle du neuvième art
faire vivre au lecteur les aventures de son héros
à cette époque il n'y avait comme équivalent que les aventures de Bécassine, qui n'étaient que des histoires illustréesmême s'il y avait beaucoup d'illustrations pour peu de lignes, on était toujours au niveau de Jules Verne avec les lithographies
quant aux péripéties elles n'existaient que par le texte et restaient extrêmement simples
l'arrivée de Hergé va bouleverser ce mode de littérature enfantine
mais en 1941 Casterman réduit le nombre de pages à 62 - comme les albums de Bécassineet passe à la couleur
le nouveau nombre de pages va en fait surtout diminuer la taille des casesde 3 strips de 3 vignettes on va passer à 4 de 4, parfois de 3
en fait deux pages de l'ancien récit n'en forment plus qu'une
malheureusement la force du récit en souffreles 9 grandes cases attiraient remarquablement l'attention et nous plongeaient dans le drame
les réduire va en enlever la force mais en même temps mettre trop d'informations sur une seule page
quant à colorer, ça ne signifiait en principe aucun changement de dessinmais hélas Jacobs va collaborer, et inciter Hergé à mettre beaucoup plus de décors
ce qui fait perdre énormément de puissance à la narration
l’œil se perd dans cette pléthore de détails
la scène où il sort de la concession est bien plus expressive avec un soldat de moins, pas d'affiche, de porte ni fenêtre, de détails de la margelle et trous du macadam
Jacobs a bêtement surchargé de détails inutileset des années plus tard Morris va revenir à cette pureté perdue
en dessinant des cases où le fond est juste une couleur
le problème est qu'Hergé va se prendre au jeuet perdre de son énergie primaire
allant jusqu'à se noyer dans la description, allant enfin jusqu'à fonder tout un atelier où des copistes anonymes vont peaufiner un excès d'éléments de décor et faire louer Tintin pour son réalisme
ce qui est nettement moins bien que le génie de l'évocation de sa jeunesse
comparez un travail effarant comme les pages de l'Affaire Tournesol et ses fidèles reproductions dignes d'un photographeavec la force dont fait preuve une oeuvre comme les Cigares du Pharaon premier jet
je vous rappelle qu'il va bricoler ainsi: en 1943 l'Oreille et l'Ile, en 46 Congo, Amérique et Lotus, enfin en 47 le Sceptre: celui-ci certes plus riche et plus créatif que l'original, par exemple les costumes des gardes bien plus slaves que ceux créés par Hergé qui s'était contenté de singer ceux de London Tower
pire que tout dans les premiers hebdos Tintin l’histoire de Jacobs, l'Espadon, va damer le pion à la version finale du Templece qui va encore pousser RG à léchouiller les petits détails de ses histoires suivantes
mais si on voit maintenant, en couleurs bien sûr, ce que valaient ses premières oeuvresil est clair qu'il a perdu de son génie en rapetissant ses cases, en suivant un récit tiré au cordeau avec nombre de pages, de vignettes
, de chutes bas de page ...
Dernière modification par Mormiter Pacha, 22 janvier 2025, 14h57.
Commentaire
-
C'est vrai que par exemple les Blake et Mortimer que j'apprécie à leur juste valeur sont trop fourni en détail et en texte, j'ai moins d'attention en lisant, ce sont des choses que l'on pense pas toujours quand on lit un Tintin quand on est jeune, on imagine pas le retravail derrière avec toute l'équipe, les deux planches du Lotus bleu sont très significatives, d'ailleurs j'ai lu que la première qui plus claire en détail et on se concentre sur la narration !
Commentaire
-
je pense que Hergé a perdu de son génie dans cette histoire
Jacobs avait plus d'expérience comme illustrateuret en plus il avait déjà dessiné comme pro en reprenant Flash Gordon
mais il illustrait ses histoires alors que Hergé dessinait ce qu'il racontait
la différence est essentielle
je résume: en 1943 RG a refait l'Oreille et l'Ile, avec une fille coloriste, et très peu de changementsen 44 commence la collaboration avec Jacobs pour les nouvelles aventures, un peu pour le Trésor, puis beaucoup pour les Boules et le Temple
en 46 ils refont Congo et Amérique, et surtout le Lotus où l'influence de Jacobs est, hélastrès forte
en 47 c'est au tour du Sceptre que Jacobs transforme fortement
j'espère que l'Atelier Tintin va nous sortit une version couleurs de la première bouture
qui doit comme le Lotus être bien meilleure que celle que nous connaissons
Jacobs de son côté fait le Rayon U en 43, l'Espadon en 46 pour l'hebdo, la Pyramide en 50
le Rayon U est surchargél'histoire est lente, le scénario fumeux, les dessins n'illustrent que des tranches, tandis qu'Hergé faisait de véritables mouvements dans l'enchaînement de ses cases
il est dans ce sens très supérieur aux autres, quand Jacobs est du niveau de Bécassine
curieusement alors qu'il surcharge la nouvelle version du Lotus, il sera bien plus simple, donc plus expressif, dans l’Espadoncurieusement il va même tenter des fantaisies picturales
travaillant tout au pinceau, abandonnant la plume, le trait net, il se noie dans des sortes de gouaches totalement inadaptées à une aventure pour enfants
en tant que rédac-chef de l'hebdo c'est alors RG qui va le rappeler à l'ordre
et ainsi le ramener au style qu'il a imposé pour le Lotus et le Sceptre
ce qui va nous donner le remarquable Pyramidepuis le sublime Marque jaune
donc au fond c'est une bonne chose que Hergé ait influencé Jacobs en le forçant à se tenir au style qu'il avait apporté à Tintin
tandis qu'Hergé a plutôt perdu sous son influence au début de leur collaboration
mais si la myriade d'accessoires, la richesse des décors, la pléthore de détails, convient très bien aux meilleurs Blake & Mortimer, Pyramide, Marque et Météoresce manque de simplicité a affaibli les premiers Tintin, et finalement apporté la complexité technique, le réalisme excessif
de l'Affaire Tournesol qui est graphiquement inférieur aux Tintin d'avant-guerre
Commentaire
-
paradoxal et bien observé
Envoyé par Yoko Voir le messageUn très bon gag de Modeste et Pompon
Commentaire
Commentaire