La bande dessinée
Le secteur de la BD se porte bien, mais rares sont les auteurs qui en vivent. D'autant que les postulants sont nombreux : pour percer, maîtriser le dessin ne suffit pas.
C'est un métier qui fait rêver : raconter des histoires par des images fixes, embarquer les lecteurs sur un album ou dans une série au long cours... Les auteurs de bandes dessinées peuvent s'adonner au dessin, à l'écriture de scénario, ou aux deux, maîtrisant ainsi l'intégralité de leur oeuvre. Le secteur se porte plutôt bien. Gilles Ratier, secrétaire général de l'Association des critiques et journalistes de bande dessinée, pointe une progression du marché de 10 % en 2008, avec plus de 3 500 nouveautés publiées - dont 40 % sont des mangas. La BD, nouvel eldorado de l'édition, dont elle représente 6,5 % du chiffre d'affaires ? L'affirmation est à nuancer : seuls 200 auteurs en vivraient confortablement, assure Philippe Ostermann, éditeur chez Dargaud
, tandis que 1 800 d'entre eux gagneraient moins que le smic.
Une dizaine de formations existent en France pour apprendre le neuvième art. L'EESI (Ecole européenne supérieure de l'image), à Angoulême, Emile-Cohl, à Lyon, mais aussi Pivaut, à Nantes, les Beaux-Arts ou les Arts déco (notamment ceux de Strasbourg). Ceux qui souhaitent respirer le même air qu'Hergé peuvent s'exiler à Bruxelles, où les Instituts Saint-Luc, créés en 1968 par le père de Tintin, ont formé quelques stars du milieu - François Schuiten, Bernar Yslaire ou Jean David Morvan. Les éditeurs restent toutefois formels : aucun diplôme ne garantit la publication. Mais les écoles permettent de développer son coup de crayon et de se constituer « une famille graphique et narrative », selon l'auteur Charles Berberian. Ce qui n'est déjà pas si mal.
in BoDoï, n° 114.
Le secteur de la BD se porte bien, mais rares sont les auteurs qui en vivent. D'autant que les postulants sont nombreux : pour percer, maîtriser le dessin ne suffit pas.
C'est un métier qui fait rêver : raconter des histoires par des images fixes, embarquer les lecteurs sur un album ou dans une série au long cours... Les auteurs de bandes dessinées peuvent s'adonner au dessin, à l'écriture de scénario, ou aux deux, maîtrisant ainsi l'intégralité de leur oeuvre. Le secteur se porte plutôt bien. Gilles Ratier, secrétaire général de l'Association des critiques et journalistes de bande dessinée, pointe une progression du marché de 10 % en 2008, avec plus de 3 500 nouveautés publiées - dont 40 % sont des mangas. La BD, nouvel eldorado de l'édition, dont elle représente 6,5 % du chiffre d'affaires ? L'affirmation est à nuancer : seuls 200 auteurs en vivraient confortablement, assure Philippe Ostermann, éditeur chez Dargaud

Une dizaine de formations existent en France pour apprendre le neuvième art. L'EESI (Ecole européenne supérieure de l'image), à Angoulême, Emile-Cohl, à Lyon, mais aussi Pivaut, à Nantes, les Beaux-Arts ou les Arts déco (notamment ceux de Strasbourg). Ceux qui souhaitent respirer le même air qu'Hergé peuvent s'exiler à Bruxelles, où les Instituts Saint-Luc, créés en 1968 par le père de Tintin, ont formé quelques stars du milieu - François Schuiten, Bernar Yslaire ou Jean David Morvan. Les éditeurs restent toutefois formels : aucun diplôme ne garantit la publication. Mais les écoles permettent de développer son coup de crayon et de se constituer « une famille graphique et narrative », selon l'auteur Charles Berberian. Ce qui n'est déjà pas si mal.

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